Le principal objectif du projet est d’améliorer la biodiversité de la forêt méditerranéenne grâce à l’intégration de mesures spécifiques et de pratiques novatrices aux instruments de planification et gestion forestière, et grâce à de nouveaux mécanismes de financement et de compensation. L’on prétend ainsi comptabiliser l’amélioration de la biodiversité avec la viabilité économique de la gestion forestière en garantissant la persistance des masses et leur adaptation au changement climatique.

Les objectifs spécifiques du projet sont, à partir de l’utilisation de modèles de gestion novateurs :

  1. Améliorer la biodiversité des forêts méditerranéennes les plus représentatives (pinèdes et masses d’arbres et d’arbustes appartenant au genre Quercus), en comptabilisant leurs valeurs environnementales et socio-économiques et en promouvant leur capacité d’adaptation au changement climatique.
  2. Démontrer l’applicabilité des mesures de gestion forestière novatrices au moyen d’actions sur le terrain, dont l’effet est caractérisé de manière détaillée au cours du projet.
  3. Développer des mesures visant à promouvoir la biodiversité forestière : (i) des manuels et modèles de gestion forestière, incluant des concepts de sylviculture proche de la nature et des critères pour préparer et établir des zones en évolution naturelle ; (ii) le développement et l’adaptation d’un indice de biodiversité potentielle adapté à la forêt méditerranéenne, permettant d’évaluer son état de conservation et d’envisager des mesures pour son amélioration.
  4. Développer des mécanismes de financement novateurs (comprenant des méthodes de quantification et des outils pour la protection du territoire) permettant de rétribuer la propriété forestière en contrepartie de la perte de revenus causée par l’application de pratiques de promotion de la biodiversité.
  5. Intégrer les mesures développées au sein des politiques et des réglementations régionales qui régissent la gestion de la forêt méditerranéenne : (i) l’aménagement du territoire et la planification sectorielle ; (ii) des instruments d’aménagement forestier ; (iii) des directives de gestion forestière durable.
  6. Transférer les techniques, les indicateurs et les mesures développées aux principaux agents impliqués dans la gestion forestière (propriétaires, gestionnaires, administration forestière, entreprises) pour en promouvoir l’adoption.
  7. Diffuser les résultats auprès des acteurs spécifiques et sensibiliser la société à l’importance d’améliorer la biodiversité grâce à une gestion forestière durable et multifonctionnelle, qui évite l’exode rural et promeuve des forêts vitales capables de générer des services écosystémiques (produits renouvelables, loisirs, paysage, protection des sols et des eaux, stockage du carbone) et d’héberger un écosystème résilient et varié.